LA FICAIRE
Avec son
tapis dense de feuilles en forme de cœur, parsemé, dès février/mars, de petites
étoiles jaunes d’or, la ficaire est une petite plante très commune, messagère du printemps. Elle se développe dans les endroits frais et de préférence ombragés (forêt
et lisières forestières, bord des chemins, rives des ruisseaux).
Les fleurs et les feuilles fanent rapidement ; la plante disparait alors complétement à nos yeux en été. Pourtant, dans le sol, la plante a amassé dans ses organes souterrains (des tubercules renflés en forme de massue) des substances nutritives dans lesquelles elle pourra puiser. Ces réserves lui permettent de développer de nouvelles feuilles dès l'hiver et d’éclore précocement. La ficaire redevient alors visible pendant quelques mois.
La forme des organes souterrains des ficaires est à l’origine de leur nom scientifique "Ficaria verna" (du latin ficus : figue) et vernaculaire "herbe aux hémorroïdes". La ressemblance des hémorroïdes avec la morphologie des tubercules, a amené nos ancêtres à les utiliser dans leur traitement : on retrouve là un exemple de la théorie des signatures, pratiquée au moyen âge et repris par un médecin suisse, Paracelse. On sait aujourd’hui que la ficaire contient des molécules qui lui confèrent des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et anti-hémorroïdales.
La ficaire est apparentée aux renoncules.
Comment la reconnaître ? Des feuilles luisantes en forme
de cœur, trois sépales au lieu de cinq ; de 6 à 12 pétales (au lieu de 5) : « ceci n’est pas une renoncule » (édition La Salamandre) / morphologie et cycle de vie (université de Lyon)